Le Tour de la Vallée du Rhoin

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Au pied des roches que se partagent escaladeurs, randonneurs et faucons pèlerins, bouillonnent les eaux tufeuses issues de la grotte de la Grande Dore.

 

Nul doute qu’on vous contera, sur place, la légende de Marguerite de Vergy qui, poursuivie par le diable, vit s’ouvrir, miraculeusement, le fond de la combe Portaut, lui permettant d’échapper au Peut (ou au Malin si vous préférez).

 

L’Abbaye Sainte Marguerite (propriété privée, que l’on ne visite pas) a été créée en mémoire de cette intervention divine, veillant ainsi sur cet espace naturel protégé.

 


Fiche Technique

Bouilland

Circuit non itinérant

Niveau de difficulté : Moyen

Durée : 3h00

Longueur : 10 km

Lieu de départ : Départ place de la Mairie

 



Patrimoine

Depuis les impressionnantes falaises, où les vestiges d’un habitat fortifié préhistorique (le Châtelet) attestent d’une occupation humaine très ancienne, Bouilland offre ses toits de tuiles bien groupés d’où n’émergent que la flèche de l’église, au premier plan, à la limite du village, et le campanile de la mairie, plus rond, bien au centre.

 

Niché au creux de la vallée du Rhoin, le village est partagé en deux par cette rivière dont le cours tumultueux sort de la montagne un peu en amont. Point de départ du circuit, le lavoir accolé au bâtiment de la mairie semble toutefois se méfier de la rivière pour son alimentation en eau avec sa toiture à compluvium (un seul pan incliné vers le bassin) permettant de recueillir les eaux de pluie !

 

A l’extrémité sud du village, sur une hauteur à l’abri des soubresauts de la rivière, l’église Saint-Martin présente sa silhouette particulière formée par les différentes périodes de construction. La partie la plus ancienne, du 12e siècle, supporte le clocher coiffé au 15e siècle d’une flèche de tuf comparable à celle de Savigny-lès-Beaune ou de Saint-Aubin. Elle dépendait de l’Abbaye Sainte-Marguerite dont le parcours longe les vestiges au sud-ouest du village.

 

Sur le site de l’abbaye (propriété privée), le logis de l’abbé a été restauré il y a peu tandis que l’église abbatiale, de dimensions modestes, présente aujourd’hui de belles ruines. Celles-ci témoignent assez bien des trois campagnes de construction successives (12e, 13e et 16e siècles), utilisant la pierre de petites carrières à proximité, et d’une ornementation sculptée qui apparente l’édifice au style d’Autun, de Beaune ou encore de Vézelay.

 

Occupée par les chanoines de l’ordre de Saint-Augustin, l’abbaye a connu son heure de gloire aux 13e et 14e siècles avant de décliner progressivement pour ne compter qu’une poignée de religieux au 17e siècle, l’abbé résidant alors à Bouilland, dans la maison aux têtes (en face de la mairie). Vendus comme bien national à la Révolution, les bâtiments n’étaient plus que le pâle reflet de ceux où les seigneurs de Vergy, de retour de croisade, avaient déposé quelques reliques précieuses de Sainte Marguerite, jeune fille martyrisée à Antioche (actuelle Turquie) au début du 4e siècle, selon la légende.

 


Nature

Le Tour de la Vallée du Rhoin vous emmène au plus profond de la Côte Beaunoise. En effet, la vallée du Rhoin entaille la Côte sur une distance de 12 kilomètres, ce qui en fait la vallée qui s’enfonce le plus au cœur du territoire de l’Arrière Côte.

 

Très étroits, les flancs des vallées offrent un relief marqué d’un dénivelé moyen de 150 mètres. Les nombreuses falaises qui bordent le cours d’eau coupent nettement la zone de bocage et de forêts qui l’entoure. Par ailleurs, la faible densité urbaine de l’Arrière Côte, combinée à une pratique agricole traditionnelle, a permis de conserver une grande diversité de milieux naturels.

 

Du coup, le secteur abrite des populations animales et végétales en bonne santé et d’une grande variété. Aussi, la vallée a très vite été identifiée par les spécialistes de la protection de la nature et elle bénéficie de 6 des 7 mesures de protection(*) dont dispose l’Etat pour protéger les zones à fort enjeux écologique. Ainsi, du cours d’eau jusqu’aux falaises, certaines espèces trouvent des milieux de qualité suffisante à leur survie ou à leur reproduction.

 

C’est le cas de l’emblématique faucon pèlerin. Cet oiseau est doté de capacités extraordinaires. Il est en effet considéré comme l’oiseau le plus rapide au monde. Lors de ses piqués vertigineux, certains affirment qu’il peut largement dépasser les 200 km/h, ce qui est assez considérable pour un oiseau dont le poids moyen est d’environ 900 grammes. Ces piqués lui sont utiles pour chasser ses proies qui sont d’autres oiseaux. Une fois la proie repérée, le faucon vient se positionner derrière la future victime et bien au-dessus pour engager son piqué suivant un angle très précis. Enfin, avec la vitesse et l’inertie acquise, le faucon percute la proie qui bien souvent est tuée sur le coup. Cette technique de chasse est appelé buffetage. Le choc occasionné est soit le fait des serres de l’oiseau soit le fait de son bréchet (crête osseuse du sternum d’un oiseau) qu’il utilise comme arme contendante.

 

Bien d’autres espèces d’oiseaux habitent la vallée du Rhoin : on en a recensé plus de 80 différentes sur le site!